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Maintenant, on fait quoi ?

Le vendredi 27 septembre 2019, l’histoire s’est écrite. Mais que retiendra-t-on de cet événement ? Est-ce une simple manifestation monstre qui restera gravée dans les mémoires ou le début de quelque chose d’autre ?

Si j’avais un seul reproche à faire au mouvement, c’est l’absence d’une demande claire à nos dirigeants. Marcher pour le climat est certes noble, mais définitivement pas pragmatique. C’est peut-être pessimiste de ma part, mais je ne crois pas que les politiciens vont modifier leur agenda politique en fonction de cet événement.

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Même les promesses claires sont souvent brisées. Pensons au protocole de Kyoto signé en 1997 par les libéraux et ensuite abandonné par les conservateurs. Alors, imaginez lorsqu’aucune exigence claire n’est exigée sinon d’avoir un plan à proposer. Même avec toute la mobilisation du monde, si on n’est pas prêt à demander du concret, tout est perdu.

Permettez-moi d’être moi-même pragmatique et d’y aller d’un exemple concret. Si l’on demandait l’interdiction de vente de véhicule à essence au Canada ainsi que l’élimination des centrales électriques au charbon d’ici 2025. C’est à très courte échéance et c’est extrême tout comme le réclame la situation. Un gouvernement désirant être élu aurait tout intérêt à prendre cette demande très au sérieux compte tenu de la mobilisation monstre et l’effet sur l’environnement serait important.

Et, si la promesse était brisée par nos politiciens, les mêmes manifestants pourraient poursuivre la pression sur les fabricants automobiles. Il resterait donc une porte de sortie où le mouvement pourrait poursuivre la lutte.

Et finalement, faire perdurer la demande dans le temps. Le gouvernement doit avoir peur de l’inaction. Sa réélection doit être conditionnelle au respect de sa promesse.

La nature a démontré que le temps est plus fort que les événements spontanés. Des milliers d’années d’érosion forgent la pierre qui elle-même a pu être créée spontanément lors d’un événement volcanique. Il en va de même de la volonté populaire. Elle doit se poursuivre avec force et ne jamais fléchir.

Ne soyons pas « verts » une journée. Soyons-le concrètement pour toujours.

Jonathan Fleury

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